Renforcement des effectifs auprès des personnes âgées, revalorisations salariales... l'intersyndicale représentant les personnels des maisons de retraites médicalisées (Ehpad) et des services à domicile a rappelé ce jeudi 21 février à l'Élysée ses revendications, inchangées depuis la mobilisation large et inédite du secteur il y a un an.
"Il n'y a eu aucune amélioration de nos conditions de travail, les salariés sont exploités, les conditions de vie de nos aînés sont dégradées", a résumé Malika Belarbi (CGT) lors d'un point de presse organisé dans la matinée place Chassaigne-Goyon, dans le VIIIe arrondissement de la capitale, non loin de l'Élysée où une délégation attendait d'être reçue - le jour même où les présidents de départements étaient invités par le chef de l'État.
Quelque "30.000 cartes pétition" et "600 motions" devaient ainsi être remises à l'entourage d'Emmanuel Macron, invité à prendre "des mesures immédiates" pour le secteur de l'aide aux personnes âgées sans attendre la future loi sur la dépendance, selon Luc Delrue (FO). Sans quoi, les syndicats (CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT, FO, Solidaires, etc.) et l'Association des directeurs au service des personnes âgées (AD-PA) pourraient décider d'une nouvelle mobilisation, a prévenu Luc Delrue.
En janvier et mars, des milliers de personnes se disant "à bout" avaient manifesté pour dénoncer la "maltraitance institutionnelle" des personnes âgées et réclamer des moyens. Dans la foulée, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, avait annoncé une série de mesures, dont le renforcement de la présence d'infirmières la nuit dans les Ehpad. Le gouvernement avait également débloqué 50 millions d'euros en 2018 pour les établissements en difficulté.
Mais "le compte n'y est pas", a estimé le président de l'AD-PA, Pascal Champvert, l'intersyndicale réclamant un doublement du nombre de salariés dans les Ehpad, pour un coût de 10 milliards d'euros par an. En janvier, Agnès Buzyn a annoncé une "prime" aux aides-soignants des Ehpad, son ministère ayant depuis précisé qu'"une prime préexistante" attribuée sous certaines conditions serait revalorisée et son champ d'application élargi. Une "négociation" avec les syndicats "devrait s'ouvrir prochainement" sur ce sujet, ainsi que sur le "diplôme d'aide-soignant", selon Luc Delrue.
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