La communauté urbaine Caen-la-Mer a présenté le 7 novembre les lignes de bus de substitution qui seront mises en place le 1er janvier prochain pour pallier l’arrêt définitif du TVR, son tramway à pneus Bombardier, qui sera remplacé à la rentrée 2019 par un tramway sur rail fabriqué par Alstom. De nouveaux services comme une navette électrique gratuite dans le centre-ville et des vélos en location longue durée et en libre-service seront aussi lancés en complément du réseau de substitution.
"Ce n’est jamais de gaîté de coeur qu'on change seulement au bout de 15 ans un équipement qui devait durer 30 ans. Mais à cause d'une usure prématurée, nous sommes contraints de changer le système, comme est en train d'y réfléchir Nancy, même si c'est évidemment coûteux", a dit le président LR de la communauté urbaine, Joël Bruneau, avant une conférence de presse. La métropole du Grand Nancy, seule autre agglomération française dotée d'un tram à pneus Bombardier, a de son côté décidé de l’abandonner d'ici à 2022, a informé mardi la collectivité.
Le TVR de Caen avait été lancé en 2002, deux ans après celui de Nancy, pour un montant de 240 millions d'euros. Il devait fonctionner jusqu'en 2032. Son remplacement va coûter 245 millions d'euros, dont 24 millions d'aide de l'Etat, 30 millions de la région et de l'Europe et 45 du département, a précisé Joël. Bruneau. A ces 245 millions, il faut ajouter 17 millions d'euros d'indemnités de rupture de contrat qui liait la communauté urbaine à Colas et Bombardier, selon la collectivité.
En 2013 un moteur du TVR était tombé sur la voie à Caen. En 2003, à deux reprises, des pneus ont éclaté, projetant un morceau de la carrosserie à plusieurs dizaines de mètres sans faire de blessés. Le TVR a aussi connu des déraillements les premières années à Nancy et Caen. Les difficultés se sont espacées à Caen depuis 2015, a toutefois reconnu la collectivité.
Des tramway à pneus mais de technologie Alstom sont également en service sur deux lignes de la RATP en Ile-de-France sans poser de problème selon la régie, ainsi qu'à Clermont-Ferrand. Selon François Rage vice-président de Clermont Auvergne Métropole en charge des transports, "cette technologie n'a pas trouvé non plus son marché et son avenir est tout aussi incertain". Mais l'agglomération n'envisage pas de rompre son contrat avec Alstom. Lancé en 2006, le tram a connu "au tout début un déraillement, un incendie mais ensuite on n'a plus eu aucun souci", a-t-il ajouté.
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