Le gouvernement a renvoyé jeudi à "mi-2019" le choix du groupe retenu pour construire un parc éolien de 500 mégawatts au large de Dunkerque. A l'occasion d'un comité interministériel de la mer qui s'est tenu ce 15 novembre dans le port nordiste, le Premier ministre Edouard Philippe a de nouveau précisé le calendrier de ce parc qui devait initialement être attribué avant la fin 2018. Ce décalage de quelques mois est lié, selon Matignon, à une renégociation sur les six premiers parcs, "qui était un préalable au lancement de l'appel d'offres de Dunkerque". Pas moins de dix groupements français et étrangers avaient été présélectionnés en mai 2017, dont les deux géants français EDF et Engie, l'espagnol Iberdrola, le norvégien Statoil ou encore le suédois Vattenfall. "Les candidats déposeront leurs offres dans quatre mois et nous serons en mesure de désigner le lauréat à la mi-2019", a annoncé Edouard Philippe.
La prochaine Programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE), attendue d'ici à la fin de l'année, "décrira les volumes d'appel d'offres engagés dans les prochaines années", a précisé l'ex-maire du Havre, ville qui doit justement accueillir des usines d'éoliennes en mer. Le gouvernement, qui a transmis jeudi le cahier des charges définitif aux candidats présélectionnés à Dunkerque, est mobilisé pour le développement ultérieur de la filière éolienne offshore en France", a-t-il assuré.
Cinq mois après l'accord négocié par Emmanuel Macron et Edouard Philippe avec les industriels, le ministre de la Transition écologique François de Rugy a également signé ce 15 novembre les courriers approuvant les nouveaux tarifs pour les six parcs, qui doivent voir le jour entre 2021 et 2024. Parmi eux, trois sont développés par EDF, au large de Fécamp (Seine-Maritime), Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) et Courseulles-sur-Mer (Calvados), deux par Engie au large du Tréport (Seine-Maritime) et des îles d'Yeu et de Noirmoutier (Vendée), et un par l'espagnol Iberdrola, près de Saint-Brieuc (Côtes-d'Armor). Ils représentent chacun une puissance d'environ 500 mégawatts (MW). L'an dernier, le gouvernement avait décidé de renégocier les financements publics accordés à ces parcs, attribués lors d'appels d'offres en 2012 et 2014, estimant que les tarifs prévus à l'époque, compris entre 180 et 230 euros par mégawattheure durant 20 ans, étaient devenus excessifs étant donnée la baisse du coût de l'éolien en mer ces dernières années.
La baisse des tarifs subventionnés de l'ordre de 30% permet une économie de "16 milliards d'euros" sur deux décennies pour le consommateur final, a souligné Edouard Philippe. Les tarifs subventionnés sont, in fine, répercutés sur le consommateur d'électricité.
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