"La capacité de financement des investissements de VNF est portée à 300 millions d'euros pour 2021, mais aussi 2022, accélérant l'augmentation du programme d'investissement de ces dernières années", a indiqué dans un communiqué ce 24 février l'établissement public qui gère la majeure partie du réseau fluvial français. "Cela est rendu possible grâce à l’augmentation de la dotation consacrée au fluvial dans le budget de l’Etat (via l’Agence de financement des infrastructures de Transports de France – Afitf) et au co-financements des projets fluviaux par les collectivités ou encore l’Union européenne, précise-t-il. L’attribution de 175 millions d’euros de crédits du plan France Relance pour 2021 et 2022 permet également d’accélérer les investissements sur le réseau confié à VNF."
Nombreux travaux pour "renforcer la logistique fluviale" en 2020
Le budget dédié aux investissements était de 170 millions d'euros en 2019 et de près de 220 millions en 2020. Le principal exploitant du trafic fluvial note que 2020 a été "marquée par une série de réalisations majeures pour l'établissement, visant à favoriser le développement de la logistique fluviale". Une grosse partie du budget a été engagée "sur la partie française de la liaison européenne Seine Escaut, qui connectera à grand gabarit le bassin de la Seine avec le réseau fluvial de l'Europe du Nord, et favorisera le développement économique des territoires". Parmi les travaux menés : les travaux de modernisation des écluses de Méricourt, dans les Yvelines (92 millions d’euros), du barrage de Poses, dans l’Eure (39 millions d’euros), des écluses de Coudray-Montceaux, dans l’Essonne (5,8 millions d’euros), ainsi que la poursuite de l’opération de remise en navigation du canal de Condé- Pommeroeul, dans les Hauts de France (68 millions d’euros) , du recalibrage de la Lys, dans le Nord (46 millions d’euros) et de La Deûle (42,7 millions d’euros).
En parallèle, de nombreux travaux de fiabilisation du réseau ont été réalisés l'an dernier sur l’ensemble du territoire, dont plusieurs opérations d’envergure : le lancement du chantier de reconstruction du barrage de Meaux, sur la Marne (77), pour 49 millions d’euros ; les travaux de maintenance et de confortement du barrage-réservoir de Chazilly, en Côte d’Or (12 millions d’euros), ainsi que la reconstruction de l'écluse de Neuville Day sur le canal des Ardennes, dans l’Aisne (2,6 millions d’euros).
Opérations de maintenance sur les digues, les écluses, les barrages...
Plus globalement, l’établissement met en avant de nombreuses opérations de maintenance sur ses digues classées, ses écluses sur le petit et le grand gabarit (automatisation, remise en état de portes), ou encore ses barrages sur l’ensemble du réseau, qui concourent au développement des territoires. A titre d’exemple, des travaux se poursuivant actuellement sur le canal de la Sambre à l'Oise en vue d’une réouverture à l’été 2021. VNF y a engagé un programme d’investissement de 17 millions d’euros pour des opérations de dragage, de remise en état de 22 écluses et de reconstruction de deux ponts-canaux (Vadencourt et Macquigny).
"Ces grands chantiers menés sur nos infrastructures permettent tout d’abord d’accélérer le renforcement de la compétitivité de la logistique fluviale au plan national, souligne Thierry Guimbaud, directeur général de VNF. C’est le cas notamment sur l’axe Seine et dans le Nord. Il est important de rappeler que ce mode de transport bas carbone concourt directement, par ses très fortes capacités de chargement, à lutter contre le réchauffement climatique, qui est un objectif plus que prioritaire. Mais au-delà, nous investissons partout où nous sommes présents, pour faciliter le développement au niveau local de nouvelles activités autours de nos fleuves et canaux, mais aussi pour renforcer nos capacités en matière de gestion de l’eau."
Nouveaux projets en 2021
Cette année, annonce VNF, "de nouveaux projets vont être lancés (...) pour continuer à soutenir le développement et la régénération du réseau fluvial" : les premiers travaux de l’opération d’allongement de l’écluse de Quesnoy-sur-Deûle, dans le Nord (34 millions d’euros), dans la continuité des investissements pour la liaison Seine-Escaut ; la rénovation des écluses de Gambsheim, sur le Rhin (32 millions d’euros) ; les travaux de rénovation de l’écluse secondaire de Vives Eaux (6,8 millions d’euros) ; la rénovation complète de l’écluse de Nourriguier, dans le Gard (2,6 millions d’euros) ; des travaux de reconstruction de barrages et ouvrages de prise d’eau visant à assurer la continuité écologique sur le Canal des Vosges (1,5 million d’euros) ; plusieurs projets de confortement de barrages réservoirs ou de navigation pour un montant total de près de 40 millions d’euros - Grand-Rue (Loiret), Plessis (Saône-et-Loire), Panthier (Côte d’Or), Dames et Prégilbert et Batardeau (Yonne), Bouzey (Vosges), Charme et La Mouche (Haute-Marne).
VNF prévoit ainsi un niveau d'"investissement record" en 2021 et une capacité du même ordre en 2022, grâce à l'apport d’une dotation de 175 millions d’euros en faveur du développement du fluvial, dans le cadre du plan de relance. "Ce budget, mis en œuvre en 2021 et 2022, permettra d’accélérer la réalisation de près de 100 projets de maintenance et de modernisation du réseau", anticipe l'établissement.
L'apport du plan de relance
Dans le détail, les crédits du plan de relance permettront à la fois de contribuer au développement du transport et de la logistique (40 millions d’euros), de sécuriser et fluidifier le trafic des bateaux de plaisance (60 millions d’euros), de mener des actions en faveur de la gestion hydraulique, de la sécurité des ouvrages hydrauliques et de la préservation de la biodiversité (près de 40 millions d’euros).
Une partie des crédits du plan de relance sera également affectée au déploiement de la fibre optique sur le réseau (près de 40 millions d’euros). Cela doit permettre de développer de nouveaux produits à destination des usagers de la voie d’eau, de faciliter la gestion des infrastructures et ainsi d’améliorer la qualité du service rendu (surveillance du réseau, automatisation et télé-conduite des écluses et ponts mobiles), mais aussi d’améliorer la performance écologique du réseau et de réduire la pénibilité du travail pour les agents, souligne encore VNF.
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