La collectivité unique de Corse est une "occasion historique de simplifier l'action publique (...) pour libérer les énergies au service du développement du territoire", a fait savoir le nouveau ministre de l'Aménagement du territoire, de la Ruralité et des Collectivités territoriales, Jean-Michel Baylet, dans un communiqué publié le 16 février, à l'issue d'une rencontre avec 25 élus de l'île, à Paris. L'objectif de la rencontre était d'avancer sur le projet d'ordonnance ayant trait à la création de cette collectivité unique comme prévu dans la loi Notr du 7 août 2015. Cette collectivité issue de la fusion des deux départements et de la collectivité territoriale de Corse doit voir le jour au 1er janvier 2018. Le projet d'ordonnance traitera "de l'organisation des services de l'Etat en Corse ; des dispositions spécifiques aux missions et au personnel de la future collectivité unique ; des conséquences à tirer de la création de la collectivité unique sur les établissements publics, services, instances et organismes dont la collectivité de Corse est membre", précise le ministère. Un groupe de travail technique doit se réunir "dans les prochaines semaines" pour rédiger le projet de texte. Une prochaine rencontre se tiendra "dès avril" pour "avancer plus rapidement, plus efficacement et en concertation vers la collectivité unique".
La rencontre était aussi pour le ministre l'occasion d'une prise de contact avec les deux leaders nationalistes Gilles Simeoni et Jean-Guy Talamoni, dernièrement élus à la tête du conseil exécutif et de l'Assemblée de Corse, dans un contexte très tendu, après les violences de samedi soir lors d'un match de Bastia à Reims. Incidents qui ont entraîné de nouvelles violences entre jeunes et forces de l'ordre à Corte. Le ministre a ainsi rappelé son attachement "à une République une et indivisible, mais aussi décentralisée, respectueuse des différences, gardienne de la solidarité entre les territoires".
Lors d'une précédente rencontre entre les deux élus et le Premier ministre, Manuel Valls, le 18 janvier, il avait été décidé d'installer trois groupes de travail : outre celui sur la collectivité unique, les deux autres devaient se pencher sur la langue corse et sur les questions foncières. En 2013, l'Assemblée de Corse avait voté une délibération sur la co-officialité de la langue corse. Ce à quoi s'était opposé Manuel Valls. Ces sujets sensibles n'étaient pas à l'ordre du jour de la rencontre du 16 février.
ncG1vNJzZmivp6x7o63NqqyenJWowaa%2B0aKrqKGimsBvstFoo5plk6S5rbHCraCvoaSaera6yKqsnmWUmnqku9GsnGatnpp6sK%2FCmqqip55itaq%2F06ipoqmlmnqmv9OipJ5lmpqur3nMopqhnZxir6LFy56r