Le deuxième programme local de l’habitat (PLH) élaboré en 2007 par la communauté d'agglomération Castelroussine (CAC - Indre, 15 communes, 80.000 habitants) a mis en lumière la difficulté qu’avaient à se loger les personnes venues de toute la France pour une mission ou une formation de courte durée (CCI, IUFM, école d’infirmière, CDD, intérim…).
"Pour cette demande particulière, il faut être réactif : trouver rapidement un petit logement, de préférence meublé et à bas loyer, pour une location de quelques mois. Sans cette réponse adaptée, le logement peut constituer un frein à l'accès à l’emploi et à la formation. Souffrant d'un marché local plutôt détendu, avec une vacance dans le parc privé affectant principalement les petits logements (meublés ou pas), il s'agissait simplement de relier l'offre à la demande", explique Luc Della-Valle, vice-président de la communauté d'agglomération castelroussine en charge de l'habitat et la politique de la ville, adjoint au maire de Déols. "Il nous manquait un outil pour contribuer à l’attractivité de notre territoire en y retenant cette population plutôt jeune. D’autant que le foyer de jeunes travailleurs ne loge que les moins de 25 ans."
Bourse au logement : rôle de l’Adil et du CCAS
Les élus ont donc décidé la mise en place d’un dispositif qui mette directement en relation l’offre des particuliers et celles des bailleurs sociaux, et la demande. Pour cela, un site internet, baptisé "le Relais Logement" a été créé, avec un investissement de 6.900 euros, soutenu à hauteur de 30% par l’Etat. Son budget de fonctionnement annuel est de 1.300 euros. La communauté d’agglomération a sollicité deux partenaires pour collaborer à son animation : l’agence départementale d’information sur le logement (Adil), organisme reconnu par les bailleurs privés et crédible pour gérer le fichier de contacts, le stock de logements ; et le CCAS de Châteauroux qui recueille et oriente les demandes locatives. A noter que le Relais Logement fonctionne aussi avec des logements HLM (dont 23 logements de l’office public). Il a été convenu qu’après inscription des propriétaires sur le site, un technicien de l’Adil procéderait systématiquement à une visite pour vérifier la décence du logement, s’assurer de son confort, avant de le faire figurer sur la base de données sous condition d’un loyer modéré. L’occasion de rappeler les aides de la CAC et de l’Anah en cas de rénovation, d’informer sur les droits et devoirs des propriétaires et des locataires. Quant aux candidats à la location, une fois qu’ils ont rempli leur formulaire de pré-inscription sur le site, ils ont un entretien téléphonique avec le CCAS pour préciser la nature du logement recherché, le montant du loyer, la localisation, les aides au logement…
Les limites d’un marché détendu
"Le dispositif, ajoute le vice-président, qui a fait l’objet d’une large communication (plaquettes, articles de presse), est connu de nombreux partenaires comme les organismes de formation, la mission locale, la chambre de métiers... Il fonctionne bien, apparaît très vite sur les moteurs de recherche internet, dans les limites d’un marché détendu : les candidats propriétaires ou locataires trouvent souvent par un autre biais que par le Relais Logement (Le Bon Coin, etc.). Nous leur demandons de nous tenir informés pour maintenir à jour nos listes : l’efficacité du système repose sur la réactivité de tous, partenaires, locataires ou bailleurs !"
Depuis sa création, le site reçoit une centaine de demandes par an. "Même si nous n’arrivons à loger que quelques dizaines de personnes par an, qui restent dans le logement pour une durée moyenne de six mois, précise l’élu, l’essentiel c’est de contribuer à répondre à la demande, en convenant que le Relais Logement est complémentaire d’autres circuits. Il ne faudrait pas qu’un jeune passe à côté d’une formation ou d’un emploi de courte durée parce qu’il ne trouve pas de logement !"
Dispositif étendu au département pour les apprentis
La chambre de métiers et de l'artisanat de l’Indre a constaté que certains contrats d’apprentissage ne pouvaient pas être honorés parce que l’apprenti ne trouvait pas d’hébergement à proximité de son lieu de travail. À sa demande, en 2010, la CAC a accepté d'étendre le dispositif Relais Logement à l’ensemble du département pour le public des apprentis.
Michel Léon / Titres & chapos pour la rubrique Expériences des sites www.mairieconseils.net
et www.localtis.info
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