Un mois et demi après avoir suscité la colère des syndicats en affirmant au journal Le Parisien vouloir lever le "tabou du licenciement" dans la fonction publique et en soulignant le faible nombre de licenciements pour insuffisance professionnelle, Stanislas Guerini a estimé lors d'un échange avec des journalistes à Paris que "l'insuffisance professionnelle [était] aujourd'hui très peu définie". "Rien ne la caractérise dans le statut de la fonction publique" et le même constat vaut selon lui pour la révocation pour faute, un autre motif de licenciement des fonctionnaires, a-t-il fait valoir dans le cadre de cet échange organisé par l'Association des journalistes de l'information sociale (Ajis). "Donc le sujet", dans le cadre de la réforme de la fonction publique que le ministre prépare pour l'automne, "c'est comment on distingue mieux l'insuffisance professionnelle et la révocation pour faute (...) ; on a laissé ces deux notions indéfinies". "Le deuxième sujet, c'est la progressivité du dispositif de sanctions qu'on peut avoir", le ministre le jugeant actuellement "très binaire" car n'offrant que peu d'alternatives au licenciement ou à la révocation en cas d'insuffisance ou de faute. Plus tôt dans le mois, Stanislas Guerini avait déjà indiqué que le but de la réforme en gestation n'était pas d'introduire une forme de licenciement économique dans la fonction publique. Les débats autour du licenciement des fonctionnaires ne sont pas "l'alpha et l'oméga du projet de loi, mais ce sont des questions qu'on ne peut pas laisser hors du champ de réflexion", a-t-il argumenté vendredi.
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