"Je suis heureux de pouvoir annoncer la finalisation du plan stratégique national (PSN)." Même s’il n’est passé du 69 au 78 de la rue de Varenne que récemment, le nouveau ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, a sans doute poussé un ouf de soulagement en officialisant, dans un communiqué du 15 juillet dernier, "la fin de la négociation" avec la Commission européenne sur ce plan, élément central de la nouvelle politique agricole commune 2023-2027. Car d’un bout à l’autre, son élaboration aura été délicate.
"Pour rappel, le processus de construction de la nouvelle politique agricole commune a débuté en octobre 2020 avec une large phase de consultation du public au niveau français et européen", souligne le communiqué, non sans gommer ainsi certaines étapes. Car l’élaboration de ce PSN, organisée en concertation avec les régions (qui s’étaient mobilisées d’emblée – voir notre article du 29 juin… 2018 !), a commencé plus tôt encore (voir notre article du 10 octobre 2019). Et les discussions auront été aussi âpres en France avec les parties prenantes (voir notre article du 6 février 2020), qu’à Bruxelles, la Commission n’ayant pas ménagé la France, qui présidait pourtant le Conseil de l’UE (voir notre article du 2 mai).
La question agro-environnementale a été au cœur des discussions tout au long du processus. Et la "bonne condition agro-environnementale" (BCAE) n° 7, "relative à la rotation des cultures ou de ses alternatives comme la diversification des cultures", aura été la dernière difficulté à être levée. Le PSN va donc pouvoir être officiellement validé. Il y avait urgence, car si la nouvelle PAC n’entrera en vigueur que le 1er janvier prochain, les semis ne peuvent attendre cette date.
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