C'est un document qui a le mérite de synthétiser une action qui a pris ces dernières années l'allure d'un labyrinthe. Une circulaire publiée le 1er juillet au Bulletin officiel du ministère de l'Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports fait le point sur les dispositifs en faveur de la pratique sportive à l'école.
Au total, ce ne sont pas moins de huit priorités que le ministère met en avant, du renforcement des savoirs fondamentaux par la pratique sportive à l'accessibilité des équipements sportifs, en passant par la promotion, le développement et l'augmentation du temps d'activité physique des jeunes, le développement de l'EPS pour les jeunes en situation de handicap, le renfort des alliances éducatives dans les territoires prioritaires ou l'aménagement de la scolarité des sportifs de haut niveau. Sans oublier la création d'un enseignement de spécialité éducation physique, pratiques et culture sportives au lycée général et celle d'une filière professionnelle sport dans la voie professionnelle.
Savoir nager et savoir rouler
Pour l'essentiel, le texte rappelle les dispositifs existants, à commencer par le "savoir nager" et le "savoir rouler à vélo" qui nécessitent "l'engagement fort et conjoint des acteurs de l'école et du sport au niveau académique, départemental et local, en s'appuyant sur les collectivités locales et en partenariat avec le secteur associatif". Pour le premier, le nombre d'attestations d'aisance aquatique délivrées en 2021, soit 37.800, devra quasiment tripler pour atteindre 90.000 l'année prochaine. Quant au déploiement du savoir rouler à vélo, actuellement en phase d'organisation, il permettra dès la rentrée de septembre 2021 d'obtenir des financements d'intervenants ou de formation d'intervenants, en particulier à l'attention des éducateurs territoriaux des activités physiques et sportives (Etaps). Les coopérations attendues entre le mouvement sportif et les collectivités territoriales se déploieront sur le temps scolaire avec les écoles et sur le temps périscolaire et extrascolaire avec les organisateurs d'accueils collectifs de mineurs. Ici, l'objectif pour 2022 est d'atteindre 200.000 attestations, contre 97.000 en 2021.
Pour augmenter le temps d'activité physique, la circulaire s'appuie encore sur des dispositifs en place. D'une part, les sections sportives scolaires et les sections d'excellence sportive. Ces dernières, créées en avril 2020, répondent aux besoins des élèves visant le haut niveau. Elles sont pilotées par le recteur de région académique, "en lien étroit avec les collectivités territoriales et le mouvement sportif". D'autre part, le programme "30 minutes d'activité physique quotidienne" dans le premier degré. Alors que 1.000 écoles se sont déjà investies dans ce dispositif à la rentrée 2020, la cible annoncée pour 2024 est de 30% des écoles publiques et privées engagées, toujours sur la base du volontariat. La circulaire revient également sur le label Génération 2024, qui vise à développer les passerelles entre monde scolaire et mouvement sportif. 3.500 établissements scolaires sont déjà labellisés. Le ministère espère l'engagement de 20% des écoles, collèges, lycées et établissements supérieurs à l'horizon 2024.
PEDT, le retour
La communication ministérielle est encore l'occasion de remettre dans le viseur les projets éducatifs territoriaux (PEDT) et le plan Mercredi. Il est demandé aux responsables académiques de mobiliser les partenariats sportifs locaux afin d'enrichir les offres sportives dans le cadre des activités périscolaires. Une attente qui concerne également les dispositifs "passerelle", dont les Vacances apprenantes
Au chapitre des territoires prioritaires, on notera que "le renforcement des alliances éducatives autour des APS (activités physiques et sportives)" est à rechercher. Pour y parvenir, les cités éducatives seront un "cadre privilégié". Avec un objectif : déployer les dispositifs existants pour atteindre, par exemple, 40% d'écoles proposant 30 minutes d'activité physique quotidienne. La circulaire précise encore que "les alliances éducatives sportives méritent d'être renforcées dans les territoires éducatifs ruraux".
Dernier point d'attention pour les collectivités locales : l'accès aux équipements sportifs scolaires pour des clubs en dehors des heures scolaires, le week-end ou pendant les vacances. Un accès possible après passation d'une convention entre la collectivité, le chef d'établissement et le club. À cette fin, le texte demande aux recteurs de poursuivre le recensement des équipements sportifs dans les écoles, collèges et lycées, ainsi que des équipements mis à disposition par les collectivités pour l'enseignement de l'EPS afin de tendre vers l'exhaustivité du référencement et de "permettre une meilleure rationalisation de l'utilisation des installations sportives au niveau local".
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