Quatre intercommunalits crent un crmatorium (42-43)

September 2024 · 3 minute read

En 1987 la ville de Saint-Étienne avait ouvert un petit crématorium qui répondait aux besoins des Stéphanois et des habitants des communes alentours. Trente ans plus tard, l'équipement, vieillissant, n'est plus aux normes, les élus de Saint-Étienne décident d'en construire un nouveau.

La ville de Saint-Étienne ayant transféré, en 2015, sa compétence "création et gestion des nouveaux crématorium" à la métropole, c'est à l'échelle de 53 communes et de 404.048 habitants qu'il a fallu raisonner. Le premier crématorium n'avait que deux fours, une seule ligne de filtration et une seule salle pour accueillir les cérémonies. Le nouveau devait avoir trois fours ayant chacun leur propre filtration et proposer deux salles de 50 et 170 places, ainsi que des espaces de convivialité. Saint-Étienne métropole lance donc le marché de conception-réalisation. Parallèlement, les élus de la métropole se rapprochent des intercommunalités voisines : Loire-Forez (87 communes, 108.187 habitants) et Forez-Est (42 communes, 63.070 habitants), ils vont même en Haute-Loire et exposent leur projet à la communauté de communes Marches du Velay – Rochebaron (14 communes, 30.312 habitants). Les trois intercommunalités sont intéressées par le projet et décident de créer, avec Saint-Étienne métropole, une société publique locale (SPL).

Les quatre intercommunalités (lire encadré) forment un conseil d'administration de onze membres (sept représentent la métropole, deux la communauté d'agglomération Loire-Forez, un la communauté de communes Forez-Est et un la communauté de communes Marches du Velay-Rochebaron). La SPL a un capital de 2.5 millions d'euros, auquel les intercommunalités ont contribué au prorata du nombre d'habitants. Pour réaliser le projet, de 8 millions d'euros, la SPL emprunte. Les élus dotent également la structure d'une directrice générale, qui est l'unique salariée, et lance un appel d'offre pour sélectionner le gestionnaire de l'équipement.
Dès sa constitution, début 2017, la SPL reprend les marchés conclus par Saint-Étienne métropole et s'occupe du suivi de chantier. Un bâtiment de 1.000 m2 sort de terre sur un terrain arboré de 11.000 m2 : le crématorium de Montmartre. L'architecture est sobre, pour respecter le deuil des familles, et les équipements répondent aux normes environnementales les plus exigeantes. Le site cinéraire comprend une stèle et un jardin du souvenir. Le président de la SPL, également premier adjoint au maire de Saint-Étienne, Gilles Artigues, pointe les conditions de réussite : "Compte tenu de l'importance de l'investissement, il est fondamental qu'il soit réalisé à l'échelle d'un territoire le plus large possible et la SPL est l'outil juridique le mieux adapté".

Calibré pour assurer 3.000 crémations par an, l'équipement est inauguré le 8 décembre 2018. Six mois plus tard, 1.100 crémations ont été effectuées. Cela correspond tout à fait aux prévisions de la SPL qui escomptait pour 2019 un chiffre d'affaires de 960.000 euros pour un total de charges d'exploitation et de remboursement d’emprunt de 1.120.000 euros. Compte tenu de ces bons résultats, le conseil d'administration pense que l'équipement atteindra l'équilibre en seize ans. La société publique locale envisage également de s'étendre vers d'autres intercommunalités de Haute-Loire. Le crématorium de Montmartre a déjà fait ses preuves, tant auprès des professionnels du funéraire que des familles qui se disent très satisfaites des prestations et des prix pratiqués qui sont parmi les plus bas du marché.

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