Régions de France a présenté, le 29 mars, son "Plaidoyer pour un tourisme d'excellence, numérique et responsable". Dans la perspective du prochain exécutif, ce court document retrace les attentes des régions en la matière. Ce Plaidoyer pour le tourisme se traduit par douze propositions : six pour "organiser une stratégie nationale" et six pour "doter la France d'un tourisme d'excellence". Ces préconisations "constituent les axes de la feuille de route que les régions proposeront au futur gouvernement, pour co-construire les conditions de rayonnement des destinations françaises". À ce titre, elles complètent l'unique mesure relative au tourisme (sur 64 propositions) figurant dans le Livre blanc des régions "Vers une république de la confiance" (voir notre article du 8 mars 2022) et consistant à confier aux régions un rôle de "chef de file dans le domaine du tourisme et de l'attractivité du territoire".
Pour cela, l'association fait notamment valoir que "durant la crise sanitaire, les régions ont œuvré comme cheffes de file pour la relance du tourisme" et que ce dernier se trouve "à la croisée de nombreuses compétences régionales". Elle appelle donc à "un cadre d'action simplifié, plus agile et plus lisible", ce qui "suppose notamment une modernisation de la gouvernance du secteur". Les propositions du plaidoyer recoupent assez largement celles émanant notamment de l'Alliance pour le tourisme, qui regroupe les grands acteurs économiques du secteur. Sur le premier axe – "Organiser une stratégie nationale" –, on retrouve notamment la mesure consistant à préciser la loi Notr du 7 août 2015, en clarifiant la compétence tourisme et en la plaçant sous la responsabilité des régions. De même, l'association propose de créer des "comités État-régions pour le tourisme" – en fait déjà entérinés lors d'une récente réunion avec Jean-Baptiste Lemoyne (voir notre article du 16 février 2022) – et d'entrer dans une logique de contractualisation avec les collectivités territoriales, voire de co-construction d'une stratégie nationale susceptible de structurer le secteur pour les dix prochaines années. Autres propositions de ce premier axe : repenser le modèle d'Atout France "pour placer le partenariat État-régions-entreprises au cœur de son action", fiabiliser les statistiques touristiques, ou encore "relancer l'investissement touristique", tout en renforçant le dialogue entre les investisseurs nationaux – Caisse des Dépôts, Banque des Territoires, Bpifrance – et les régions "pour une meilleure complémentarité de nos politiques respectives".
Les préconisations relevant du second axe – "Doter la France d'un tourisme d'excellence" – consistent notamment à renforcer la professionnalisation des acteurs et les démarches qualité et à faire émerger un tourisme durable, responsable et inclusif, en particulier via des actions en faveur de la décarbonation et des mobilités durables. Les propositions portent également sur l'accélération de la transformation numérique du secteur et sur la création d'un dispositif de soutien à l'innovation. À noter : deux propositions concernent plus spécialement le soutien aux projets d'itinérance (randonnée, vélotourisme...) et l'accompagnement de la filière événementielle, très malmenée par la crise sanitaire, par exemple en améliorant la desserte des sites événementiels.
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