Nicolas Sarkozy a confirmé ce 31 juillet, lors d'un déplacement à Dax, la création dès cette année d'une franchise médicale destinée à abonder des fonds pour financer la recherche et l'amélioration des traitements liés aux maladies de la vieillesse, en particulier la maladie d'Alzheimer. "Les foyers les plus modestes, les enfants et les femmes enceintes" seront dispensés de cette franchise, qui sera plafonnée à 50 euros par an et par assuré social.
Accompagné par la ministre de la Santé Roselyne Bachelot, et par la secrétaire d'Etat à la Solidarité, Valérie Létard, Nicolas Sarkozy s'est notamment rendu au centre de gériatrie de Dax qui abrite un service destiné à permettre le maintien à domicile des personnes en début de maladie d'Alzheimer, avant de participer à une table ronde avec des professionnels de santé.
Reprenant l'une des promesses de sa campagne présidentielle, au cours de laquelle il s'était engagé à financer la lutte contre la maladie d'Alzheimer avec des moyens équivalents au milliard et demi d'euros consacré au plan Cancer, le chef de l'Etat a rappelé que "trois millions de personnes sont directement concernées par ce drame, dont le seul coût financier annuel est de 10 milliards d'euros par an".
En vue de la mise en place de son plan, Nicolas Sarkozy a chargé le professeur Joël Menard de présider une commission chargée d'en établir les premières orientations. Cette commission devra rendre ses travaux le 21 septembre, pour un lancement du plan "avant la fin de l'année 2007". "Dans un pays où il y a 8% de chômeurs, ca ne doit pas être difficile de former des personnes pour soutenir à domicile les personnes atteintes de ce mal. Il y a 350.000 postes à pourvoir d'ici 2015", a déclaré le président. Ce "plan Alzheimer", qui sera le troisième en six ans - après ceux de Bernard Kouchner en 2001 et de Philippe Douste-Blazy en 2004 -, devrait associer, comme les précédents, soutien à la recherche et aide aux malades et à leurs proches. Près des trois quarts des malades d'Alzheimer vivent à domicile et la création de lieux d'accueil de jour ou temporaire figure parmi la première demande des familles, avec l'augmentation des aides financières, l'allocation personnalisée d'autonomie (APA) étant souvent jugée insuffisante.
Parallèlement, il a rappelé avoir demandé à Xavier Bertrand de travailler à "la création d'une cinquième branche de la protection sociale exclusivement tournée vers la prise en charge de la dépendance des personnes âgées et handicapées". L'objectif étant que "cette cinquième branche soit créée au tout début de l'année 2008".
Le président du conseil général des Landes, Henri Emmanuelli, a estimé que les annonces faites par Nicolas Sarkozy à Dax étaient "à la fois injustes et insuffisantes". "A ce jour, l'Etat ne finance que 30% de l'allocation personnalisée d'autonomie, contre 50% promis à l'origine de la prestation. Il est à craindre que l'essentiel de l'effort soit demandé aux départements", a ajouté l'élu.
C.M., avec AFP
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